mardi, mai 16, 2006

Ma conception de la publicité

Attention : cette article n'a pas pour visée de me dédouaner des très mauvaises pistes que je vais certainement emprunter, ou tout au moins étudier dans ce blog.

Il traduit simplement ce que je pense de la communication et des règles qui visent à régir cette soi-disant science.

À mon humble avis, publicité et humour sont assez semblables, non pas que la pub doive systématiquement nous faire rire pour être efficace, même si, une pub drôle a tendance à apporter plus de sympathie à une marque, qu'une prétentieuse démonstration d'efficacité absolue...

Mais ne nous perdons pas encore sur ces jugements de valeur, et revenons à cette comparaison, qui tient pour moi à ce que nous avons là, deux modes de communication, qui nécessitent pour être bien exécutés, une seule et même qualité, à savoir, le sens commun.

D'aucun vous diront que la communication, la publicité, voir le marketing s'apprennent à l'école, et bien moi, je ne suis absolument pas d'accord.
Certes, on peut apprendre des bases, éviter des erreurs, mais certainement pas former quelqu'un à devenir un maître es-publicité.

Pourquoi ?
Prenons Coluche, un des comiques les plus appréciés de sa génération...
Eh bien, je ne crois pas que s'il était passé par "l'école du rire", on lui eut conseillé de faire des blagues sur les petits, les faibles, les pauvres, les malades... Et pourtant, c'est ce qu'il a fait, et qui lui a permis de faire rire la France entière.
Non pas que nous nous soyons moqué de concert avec lui des plus démunis, mais parce que son sens de la communication était parfaitement aiguisé, et qu'il était certainement doté d'un sens commun, ou encore d'une intelligence humaine hors norme.
Il a su dépasser les règles de l'humour établi et atteindre l'excellence, parce qu'il avait parfaitement compris les rouages intellectuels de ses contemporains.

Pour la publicité, il en va de même, il n'y a pas de règle absolue, tout est dans la finesse et dans la modélisation des réactions du "public", qui vont permettre d'adopter le positionnement et le discours le plus efficace.

Il faut savoir ce que l'on veut dire et choisir une manière de le transmettre adaptée à son auditoire.

C'est pour cela que le pire contre exemple publicitaire n'entrainera pas nécessairement les catastrophiques retombées que l'on voudrait bien lui prêter.

Prenons l'exemple d'une nouvelle marque de bière qui voudrait se lancer et qui adopterait le plus vilain mannequin pub pour vanter ses mérites. Admettons que le protagoniste principal goute le produit, le recrache et s'exclame "euhh... c'est dégueulasse !", et bien, il y a fort à parier que les retombées pourraient s'avérer excellentes.

En conclusion, je redirais qu'il n'y a pas à mon avis de règle qui ne puisse être transgressée, et que les apprentissages scolaires qui visent à imposer des normes ne peuvent que desservir l'efficacité d'une communication, en bridant sa créativité.

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