samedi, septembre 30, 2006

Les "Plans Coke", est-ce bien raisonnable ?


Aujourd'hui j'ai décidé de m'attarder sur une opération promotionnelle lancée récemment par Coca-Cola. À cela plusieurs raisons, dont la première d'entre toutes est que je suis un grand fana de cette boisson, quasiment élevée au rang de drogue par mon subconscient. Oui je l'avoue, j'ai été un junkie du Coca, 1ère qualité de cola, inégalable et inégalé, bien que je n'ai jamais dédaigné un substitut, à la condition exclusive que cela soit un Pepsi. Petit, je consommais jusqu'à deux litres de ce soda par jour, et je dois dire, avec un plaisir constant. Depuis, même si je ne suis pas à l'abri d'une rechute, j'ai vraiment réduit la dose, au point que j'arrive à m'en passer quelques semaines durant. Voilà pour le tableau, Alexandre et le Coca.

Aussi loin que je regarde en arrière, mes souvenirs sont émaillés de pubs Coca-Cola, aux valeurs bon enfant, n'oublions pas que nous leur devons, du moins en partie, l'image que nous avons aujourd'hui du Père-Noël. Les pubs Coca-Cola, c'est des animaux sympathiques, même s'ils sont d'un ordinaire féroce, des bandes de copains jeunes, sains, beaux et gais, certainement très proches de la bande "à" Hollywood Pâte à macher, sans oublier les amoureux et les parents de contes de fée.

Coca-Cola, c'est aussi ce souvenir partagé avec tous les plus que trentenaires : la collecte des points, qu'il fallait décoller de sous la capsule, et ces dotations de produits "collector", une dimension de la marque qui mériterait à elle seule son propre billet. Bref, on collectait des points pour obtenir des cadeaux, choisis selon des barèmes qui nous incitaient à consommer, et même à inspecter et récupérer les pastilles non collectées par nos amis.

En ce pluvieux samedi matin, je reçois justement un email, me proposant des "plans coke", et on dira peut-être que j'ai l'esprit mal placé, mais cette accroche, ne me renvoie pas directement à tout l'univers que j'ai évoqué ci-dessus, mais plus à l'univers de la nuit et à ses excès. Univers que je connais bien du reste, pour y avoir travaillé durant plus d'une décennie.

En aparté, on notera que le coca a toujours été partie prenante de cet univers, à travers le fameux whisky coke, très prisé des jeunes hommes, ou encore, à travers le plus exotique, Cuba Libre, mélange de Rhum et de coca. Cependant, je n'ai pas le souvenir que la marque ait jamais eu la velléité de trop investir ce territoire de communication, enfin pas plus que quelques PLV, comme dans les restaurants et les cafés.

Visiblement, la politique a évolué et, même s'il n'est certainement pas question d'apologie de la drogue, qui plus est d'une des pires d'entre toutes, je ne peux me résoudre à croire que cela soit totalement innocent.
Pour me faire tout de suite l'avocat du diable, force est de constater que mis à part cette accroche "aggripante" et peut-être trop légèrement adoptée, il n'y a pas de quoi fouetter un chat. Le site et la mécanique que l'on retrouve au bout du clic, est 100% politiquement correcte, à l'image de ce groupe international.

Vous l'aurez compris, la seule chose qui me gène tient dans le titre de cette opération. Bon c'est vrai Coke, c'est aussi leur nom, tandis que la coca fait partie de leur mystérieuse recette. But... Il faut être totalement déconnecté du monde des jeunes, ce qui sembe difficilement possible avec un service marketing et communication qui doit tourner autour de la trentaine, chez l'annonceur et dans son agence de communication. Il n'est pas nécessaire d'avoir bossé dans le monde de la nuit pour que ce titre évoque "un plan coke", soit pour les non-initiés (à cette expression) de bonne foi, une manière de "s'en procurer".

C'est vrai, ils ont mis "plan" au pluriel, mais même si la confusion n'est pas possible dans le message, j'imagine déjà comme ce slogan doit en faire ricanner bêtement certains.

Alors je ne sais pas, si coca veut s'attaquer plus activement au mode de la nuit, ou à la tranche d'âge qui sort, mais je ne trouve pas que, encore une fois pour le champion du 100% politiquement correct, ce choix ne soit très judicieux, ni très civique. D'ailleurs, le nom Coke n'avait-il pas été mis un peu en retrait pour éviter toute assimilation ? Un petit revirement ? Je n'ai rien qui me permette de l'affirmer, mais vous avouerez que s'ils avaient appellé ça les "plans coca", cet article serait tombé à plat.

J'éviterais pour ne pas trop enfoncer le clou, et comme je ne suis pas psychologue de la pub, d'étudier trop attentivement la typo utilisée et sa couleur, mais je regrette malgré tout, ce qui est pour moi un petit crime de lèse-majesté vis à vis de cette respectable institution. Comme une petite fausse note dans le jingle.

mardi, septembre 19, 2006

Toutes les biographies des candidats à l'Élysée 2007

Les biographies des candidats aux présidentielles 2007


Biobble vous propose de découvrir les biographies des candidats à la présidentielle 2007. Là où les médias nous présentent les derniers faits et gestes des candidats, nous avons décidé de retracer leur parcours.
Découvrez leur trajectoire et l'historique de leur engagement sur Biobble !

Toutes les biographies rassemblées sur une page, cliquez-ici !

dimanche, septembre 10, 2006

Une pub pour le PC


Au gré de mes pérégrinations sur le Web, très orientées "politique" en ce moment, suite à la publication des biographies des candidats à la présidentielle 2007, et à notre partenariat avec Course-presidentielle.fr, j'ai découvert cette publicité pour le parti communiste, qui me laisse songeur.

Le révolutionnaire le plus populaire de tous les temps, Ernesto Guevara, alias le Che, devient l'icone de ce visuel au slogan "Collective et joyeuse, vive la politique", pour les besoins duquel, il est affublé d'un nez rouge, à la Achille Zavatta.

On remarquera que privé de regard, affublé d'un appendice plus pittoresque encore que celui de Cyrano, on reconnait immédiatement l'image culte du révolutionnaire argentin.
Le mélange des genres n'en reste pas moins saisissant !

Sa bouche a été redessinée pour lui apporter le sourire qui faisait peut-être défaut pour illustrer la joie, induite par le slogan.
Au premier regard, on ne peut quand même s'empêcher de penser à une tache de sang, façon test psychologique... dont l'interprétation n'est pas forcément heureuse...
Mais peut-être que si le noir avait été respecté sur ce portrait en ombre et lumière, le nez de clown, qui serait resté rouge, parti communiste oblige, eut été trop comique...
Certains se sont d'ailleurs déjà offusqué de la caricaturisation de l'icone... et peut-être est-ce la raison pour laquelle nous n'avons pas été abreuvés de cette image !

L'image est marquante, certes, mais le message n'est-il pas déjà trop vampirisé par l'icône Guevara ?
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